Fable du Maître : Shrooms
Avant propos
Ce conte n'en est pas réellement un. C'est en fait un extrait (assez important) du journal de *******.
-> A savoir que chaque paragraphe représente en quelque sorte une nouvelle page.
Texte
Voila bientôt quatre mois que j'étais bloqué dans ce monde.
Un peu plus d'un mois que j'étais sur cette île sinistre.
Et malgré tout ce temps, j'étais toujours aussi désespéré qu'au premier jour.
Je savais éperdument que je survivrai pour encore plusieurs années sur cette île : le lieu sylvestre avait quelques endroits sûrs dont les monstres nocturnes ignoraient l'existence, la nourriture était foisonnante et les monstres, bien que dangereux, me semble chaque jour un peu plus naïf.
Le vis dans ce que j'appelle "Le Tronc Mère", en effet, ce miraculé de la nature est un champignon colossal creux. Avec les quelques stocks de bois que j'avais sur moi j'avais pu faire un accès jusqu'au chapeau, puis aménagé ce lieu.
La nourriture en ces lieux était infâme, en plus d'être toujours la même. Au moins ici, presque tout était comestible : la seule végétation présente était constituée de champignon géants, à la chair très juteuse, et d'une herbe violâtre surement non-comestible.
Une propriété étrange de ces champignons était leur croissance folle : Je pouvais couper un demi mètre carré dans un chapeau qu'il repoussait avec le crépuscule!
Je cherche toujours un moyen de partir d'ici. Mon corps plus que mon âme, a déja perdu tout espoir : ma peau me ronge, ma vision se trouble, mes forces s'amenuisent, et je ne suis plus en radieuse santé, avec cette alimentation répétitive et surement malsaine. Toutefois que tout mes espoirs étaient perdus, je restais sur l'île, me penchant de temps en temps pour essayer de voir quelque chose en bas. Mais je ne voyais rien, soit il n'y avait rien à voir.
Aujourd'hui mon dos me démange affreusement. j'essaye en vain de passer mes mains dans ma nuque, mon corps est devenu si faible et inflexible que ceci m'est devenu quasi-impossible.
Je commence à sentir l'odeur de l'herbe de manière omniprésente, et j'ai parfois peur qu'il soit entrain de m'arriver quelque chose de grave. Ma pilosité devient est de plus en plus abondante, les sons sortant de ma gorge, malgré ma pratique régulière de la langue, devienne roc et j'ai de plus en plus de mal à penser. Je n'arriverai certainement pas à finir ce récit avant que mon cerveau ne rende mon âme à Satan.
...
Triste nouvelle.
Ce matin en me levant, je trouva dans mes draps quelques "spores" rougeâtre, ainsi que sur mes épaules. Heuresement, ces derniers ne poussent pas sur mon corps, comme je l'avais pensé dans un premier instant, mais du chapeau lui-même, qui doit être dans une période de semence. Ne pensez pas néanmoins que ceci soit une bonne nouvelle. Rendez vous compte ; en une nuit, mon aménagement complète du lieu se retrouva parsemée de champignons. J'ai peur de ne pas me réveiller la nuit prochaine, étouffé par quelques spore qui se seraient glissés dans mes narines.
Ce jour vint. Non pas le jour ou je mourus étouffé, sous la Damoclès de l'ironie, étouffé avec un champignon pendant mon sommeil, mais ou un spore vint se loger dans mon corps. Enfin je n'en suis pas assuré, mais c'est la seule hypothèse envisageable. Enfin. Pour tout vous dire, je commence à me transformer moi-même en champignon. Et en regardant les arbres dehors, je n'vois plus de la végétation, mais d'autres victimes qui ont eut la malchance d'arriver ici par quelconque moyen, même le Tronc Mère. Quelques végétaux se sont développés sur mon corps, et principalement sur mon dos, que j'arrive de nouveau à atteindre (ce qui explique les démangeaison). D'ici moins d'une semaine, je serai à mon tour "un des leurs".
Et bien et bien. Qui eut crut qu'une telle chose arriverai un jour. Mon constat était loin d'être juste, mais sans être réellement erroné également. En deux jour, me voici transformé en quadrupède. Je n'suis plus qu'une vulgaire vache violette, ornée de champignons, et habilitée à parler comme le plus noble humain. Je me sens bien à vrai dire. J'avais peur de me transformer en arbre! Imaginez quelle horreur cela aurait été : attendre constamment que quelque chose se passe en restant immobile, et puis me faire dévorer par le prochaine passant vorace Être une vache est tout de même bien mieux!
Moi qui pensais m'être fait à cette idée de rester ici jusqu'à la fin de mes jours. Je reprend ce journal de bords 6 mois après le dernier paragraphe. Je suis... Déprimé. Accablé. Démoralisé. Sans espoirs.
Ma famille me manque. Cette monotonie m'est insupportable. Les chauds cris de joies de mes enfants ne m'accompagnent toujours pas, et mon rêve de premier explorateur du ciel s'est transformé en cauchemar. L'ennui me gagne. Le vide m'appel. J'ai une envie oppressante de sauter, ou de me livre à ces naîfs zombies en bas de l'escalier. Dites à ma femme et mes enfants, sur Terre, que leur père les aime.
Problème technique : il semble que je n'sois plus seul sur l'île. Un homme aux cornes de cerf est venu m'interrompre avant que je ne puisse descendre. Il m'a promit que dans moins d'une semaine un groupe d'aventurier viendrait à mon encontre. Il m'en dit plus à leur sujet et sur leurs attentions... Ceux-ci me semblaient assez noble... Retourner sur terre... Mon coeur fut déchirer par un silencieux hurlement de peine. Je me rendis compte que je n'pouvais plus que rester ici. Cette île maudite m'avait changer en une immondice informe et contre-nature. Je décidais de rester ici et d'aider les aventuriers au possible, à condition qu'ils ne soient pas trop désagréables...
Ah et. J'oubliais.
Surtout, n'oubliez pas mon nom.
Je suis Moortle, le fier exp... La fière vache savante.